Pressée déjà de me pencher sur cette nouvelle journée qui m’attendait je marchais donc avec la grace naturelle et envolée d’un personnage de publicité pour un yaourt bon pour le transit.
L’avenir m’attendait au coin du trottoir, gelé et marmonnant contre les filles qui ne tournent à l’angle du trottoir qu’à 9 heures 3 minutes alors qu’on se les caille. Oui, personne n’a jamais dit que l’avenir est une personne distinguée.
Je marchais ivre de la satisfaction donnée de vivre, de respirer, d’Etre en un mot quand mon regard bleu azur croise celui marron -crotte-de-chien-nourri-de-croquettes-spéciales-grand-canin-élevé-en-appartement, d’une femme apparemment plus proche de la sorcière aigrie par les gros vents successifs que blanche neige lui a tarté dans la tronche, que du bonheur psychédélique et communautaire des 7 petits nains colocataires et très certainement homosexuels du-dit compte.
Cette bonne femme trimballe de ses grosses mains rouges une énorme poussette. La vision d’un enfant en bas âge de bon matin me provoque des poussées violentes d’urticaire. Alors vous imaginez mon état de décomposition avancée devant celle d’un enfant en bas âge mené tambour battant par les doigts dodus et menaçants d’une femelle hystérique.
Qui me roule sur le pied avec sa poussette char d’assaut. Sans m’accorder un regard.
Et ouai, ce matin, je me suis fait littéralement écrasée sous le poids de la maternité.
Je boite.
Sale journée en perceptive.
Prenez la pilule plutôt deux fois qu’une mes amis. Et mangez des pommes.
- Ce texte n’est totalement pas destiné à certaines petites fées qui se trimballent très très très près de moi ces jours-ci, le ventre occupé et arborant un sourire de Joconde-.
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2 commentaires:
ça c'est quand même fort de fruit.
les fruits ne font pas la guerre
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