Levée 7 h 30 du matin.
Douche rapide.
Petit déj sur le pouce.
Habillage au hasard selon la proximité physique des vêtements par rapport à ma main.
Descente des escaliers à toute vitesse.
Patient du médecin du 2ème croisé dans le hall de l’immeuble. Il a l'air malade. Il a une tête toute froissée de pruneau. Je lui tiens la porte avec un sourire. Ni bonjour ni merci.
Marche rapide dans la rue.
Tourniquet du métro. Les yeux brillants de gentillesse, je tiens le portillon à une bonne femme dodue, faussement blonde et vraiment désagréable. Ni merci ni rien.
Je cours choper le métro. Les portes se referment sous mon nez et sur un bout de la manche de ma veste. Le prochain arrive 3 minutes plus tard. Déjà assez plein. J'aperçois une place miraculeusement libre. Je m'y faufile avec difficulté. Je vais m'y asseoir avec bonheur et soulagement, quand soudain, je la vois. La femme enceinte. Je propose de la tête mon siège, imitant à la perfection la fille gentille et serviable aimant abandonner, sans le moindre espoir de remplacement, son siège à 9H du matin, heure de pointe, et ce en début de trajet, à une femme engrossée jusqu'aux oreilles. Evidemment, elle accepte. Son sourire ressemble plus à un tressaillement nerveux de la lèvre supèrieure qu'à une manifestation complice de reconnaissance ou de plaisir partagé.
Changement, long couloir, un type immense et maigre me file un coup de l’épaule en me doublant avec énervement. Ni excuse, ni sourire. A tous les coups, je vais avoir un bleu.
RER. Une bonne femme me pique mon siège pile avant que je m’asseye. Sans même faire semblant de me jetter le moindre minuscule coup d'oeil histoire de montrer qu'elle sait que j'existe et qu'elle vient de me piquer MA place.
Arrivée dans le tramway. Place assise. Ouf. Un type en chemise arrive vers moi. Je décale mes jambes avec grâce pour le laisser passer. Il me colle un coup au genou. Ni merci, ni désolé. Aie.
Arrivée à l’agence. J’appelle l’ascenseur. Il est plein de ceux qui reviennent de leur pause café, détendus et caquettants. Pas de place. J'attends le suivant. Je monte. 4 personnes à l’intérieur. Dont aucune ne répond à mon bonjour.
J'entre enfin dans mon bureau ravie de pouvoir communiquer sur mon désespoir avec des êtres compréhensifs, gentils et qui m'aiment bien. Les filles sont descendues boire un café. Sans moi.
... !
Parfois, dans la vie, il n’y a qu’un mot juste, précis, qui exprime infiniment bien, avec une exactitude extraordinaire, tout ce que l’on ressent. Un unique mot qui nous donne l’impression qu’il a été inventé juste pour ce moment là, ce moment précis, ce moment durant lequel l’infinie palette nos sentiments nuancés et complexes s’estompe pour ne former qu’un immense amas gris d’énervement, de perdition, de désespoir et de tristesse.
MERDE !

vendredi 11 septembre 2009
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2 commentaires:
La bonne nouvelle c'est que tous les gens ne sont pas comme les connards que tu as croisé ce jour là ^^
Ils ont tous reçu leurs impôts le même jour. C'est une explication plausible. MAIS MERDE QUAND MEME OUI !!!
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