jeudi 5 mars 2009

Pour une jolie journée

Commencez par vous endormir tout habillé sur votre canapé sans avoir dîné, ni, évidemment, mis votre réveil.

Ensuite, réveillez – vous très en retard telle une fleur froissée sur votre petit canapé, le dos en triangle isocèle, avec une faim à bouffer son mac do avec le papier.

Puis, allez acheter une chocolatine dans la plus chouette boulangerie de votre quartier. Passez de préférence après une touriste qui dévalisera la boutique à coup d’hésitations et d’accent anglais, retardant les 5 personnes avant vous d’un quart d’heure. Bien sûr, il est plus malin de toujours vérifier que la boutique est pleine à craquer avant d’y entrer. En dessous de 5 personnes, fuyez, vous ne serez pas assez en retard sinon.

En sortant, ne vous empêchez en aucun cas d’admirer votre vivacité d’esprit de ne pas vous êtes assez couverte et surtout d’avoir soigneusement oublié votre parapluie. Puis savourez comme il se doit votre marche sous un crachin froid et irascible qui se fait un plaisir de vous démaquiller.

Continuez à avancer d’un pas tranquille, les pieds cambrés dans vos beaucoup trop hautes chaussures sur des pavés légèrement humectés de pluie. Et tordez vous la cheville. Pas assez pour qu’elle soit cassée, mais juste assez pour que cela impressionne les passants qui … ben qui passent. Et conservez votre boitillement et la douleur toute la matinée.

Oubliez votre passe du travail et ne le réalisez que devant la porte de l’open space.
Sonnez, comme vous n’avez pas votre passe.

Et attendez que quelqu’un vienne vous ouvrir en râlent et en faisant remarquer à vos honorables collègues que vous arrivez tard et que vous avez l’air fatiguée.

Voilà, la journée peut commencer !