mercredi 11 février 2009

Faut que j'arrête

Faut que j’arrète de fumer

Faut que je me remette à méditer

Faut que je reprenne le sport

Faut que j’arrète de sortir

Faut que j’arrrive à me coucher tôt

Faut que je mange cinq fruits et légumes
par jour



Faut que j’arrète de fumer

Faut que je me remette à méditer

Faut que je reprenne le sport

Faut que j’arrète de sortir

Faut que j’arrive à me coucher tôt

Faut que je mange cinq fruits et légumes
par jour


Faut que j’arrète de fumer

Faut que je me remette à méditer

Faut que je reprenne le sport

Faut que j’arrète de sortir

Faut que j’arrive à me coucher tôt

Faut que je mange cinq fruits et légumes
par jour


Faut que j’arrète d’être obsessionelle.

Un texte très con

Ridicule je suis derrière mon combiné
Ma conscience me laisse contrite
Et combiner
Ma chute
Chut
Je n’aurais jamais du constater
Dans ton oreille consternée
Que tu me manques contre vents et marées

Je prêche un converti
A une autre femme
Considérablement inconsolable
Je suis

C’est tout dit c’est interdit et jamais
Je ne t’aurais tout dit
Si j’avais été moins c…

lundi 2 février 2009

Pièce montée et autres crustacés

Le mariage est une chose éminemment mystérieuse pour moi.

Quand j’apprends que deux amis signent pour une pièce montée deux personnes, me reste toujours une part d’incompréhension.

Je me rappelle de mes cours de physique chimie, durant lesquels aussi mal assurée que déconcentrée, je mélangeais des substances aux noms étranges, en attendant vaguement une réaction conforme à ce que mon professeur strict et au sens des l’humour aussi développé que la finesse chez Jean Marie Bigard attendait.

Et parfois, miracle, après mille dosages savants, mille petits ajustements, et mille prières au dieu des cancres, une digne divinité athée et alcoolique qui m’aimait bien à l’époque, la réaction dangereuse tant attendue faisait son apparition.

Et hop, j’apprenais que je venais de fabriquer de la soude, comme ça, avec une pincée de chance, comme le gai terroriste tente des mélange en espérant ne pas sauter dans les deux secondes de la fin de la fabrication de sa recette artisanale, je m’en tirais vaille que vaille. Et j’obtenais le même résultat que les sérieux, les doués, les instinctifs de la science, ceux qui avaient étudié scrupuleusement formules et halogènes, CO2 et hypoténuses. Le même résultat !

Mais en ayant pas cru une seconde à la réussite de mon entreprise.

Et bien, quand deux amis m’annoncent qu’ils s’aiment tellement qu’ils décident d’y aller, d’affronter prêtre, rabbin, imam, tantes qui piquent et vieux cousins polytechniciens, j’ai ce même sentiment. J’adore, je jubile, je pleurniche, j’admire. Mais je n’y comprends rien.

Je me dis que la formule du mariage est bien trop compliquée et hasardeuse pour moi. Que rien que les préparatifs, les décisions et les choix dépassent mon pauvre cerveau adulescent.

Et je me dis que pourtant ça va bien m’arriver un jour. Je pense qu’à ce moment là, à force de me concentrer sur les dosages et surdosages, la couleur du mélange, et comment s’y prennent les autres bien meilleurs élèves que moi, la dernière étape arrivera comme une surprise. Tiens, j’ai réussi, cool !

Et un jour, un homme en blouse blanche me dira : et hop, voilà un petit galopin. T’as pas fait exprès, t’étais dispersée, mais tu nous l’as bien fabriqué, on ne sait pas comment, mais il est parfait !

Une semaine, 7 jours, un lundi, un dimanche et les autres

Lundi
L’indifférence
Lundi féroce
Lundi je mords
Je mords la poussière
Lundi je vis presque morte
Lundi je marche
Lundi je dors
Lundi dehors

Mardi
La suite et ce n’est jamais fini
Valse des jours et de l’ennui
Peut-être
Je fuis
L’amour
N’est fait que pour durer
Jusqu’à la tombée
De toujours

Une trêve mercredi
Je rêve
Et j’oublie
Mais l’angoisse et la lourdeur
Ecrasent le cœur
Et poussent leur cri

Jeudi
Je ne dis
Mot
Ni ne ressens
Plus rien
Ni ne mens
Le firmament
Me dit
Que les amants font la pluie
Et volent le temps

Vendredi
M’ennuie
Passablement

Samedi
Oncle Sam m’appelle
Il me dit
Vas cours vole et vois du pays

Dimanche
S’amène
Et je reste
Dans mon lit.

Notre rendez-vous

Un homme. Joli. Tendre. Qui a la voix qui brille. Les yeux qui chantent. Qui me donne rendez-vous un jour de pluie.

Qui me donne un rendez-vous. Le rendez-vous. Le rendez-vous important. Peut-être le rendez-vous le plus important. Depuis longtemps. Depuis toujours. Peut-être.

Rendez-vous dans 8 jours il me dit.
8 jours.
8.

Un 8 rond comme des fesses. Deux zéros potelés posées l’un au dessus de l’autre. Deux zéros qui s’en foutent de fondre lentement. Le régime connaissent pas ces cons de chiffres résistants.
8 jours. Quand pour moi se prendre à l’avance est impossible, refusé d’avance.
8 jours quand on parle d’un tête à tête égaré il y a 2 ans.
8 jours quand durant des mois mes pieds ont errés sous le soleil, sur les pavés, le nez au sol, à humer la tristesse.
8 jours plus longs que le Marathon de New York.

Mais le temps est clément comme les regrets. Et les calendriers meurent, et déjà les jours sont passés.

Alors le rendez-vous grand bonheur arrive avec ses rafales de questions, de frayeurs, ses déflagrations.

Alors le french cancan joue dans ma tête, exactement.

8 jours. Pour un soir.
Un soir où tout commence, où tous les silences se taisent.
Un soir pour voir si ce rendez-vous sera le plus important de tous.
Peut-être.