mercredi 15 octobre 2008

Une petite piqure

Qu’est-ce que ça veut dire une « petite piqûre » ? Une piqûre, c’est une piqûre et puis c’est tout. On n’est pas à l’hôpital, merde ! On est dans la vie, et dans la vie on ne se demande pas combien on a mal sur une échelle de 1 à 10.

Dans la vie, une piqûre, c’est une piqûre, et ça gratte. Et puis c’est tout.

Alors évidemment, il y a en différents types, parce qu’il y a différentes bestioles. Y a surtout le moustique. Il y en a plein les rues, le métro, les vacances. Ils résistent à tout, ces saloperies sont en pleine forme quelque soit la saison.

Moustique : sale bestiole qui est allée se fourrer dans tous les endroits les moins recommandables avant de planter son petit dard ridicule dans la partie la plus tendre et cachée de ta personne. Et de se barrer.

Petit animal irritant et stupide, le moustique n’est pas doué pour se cacher, pour calculer. Manque de finesse et de classe, le moustique. C’est pourquoi il se manifeste toujours par un petit son insupportable et reconnaissable entre mille. Ce qui ne nous empêche pas d’avoir la flemme de l’écraser contre la semelle d’une chaussure tant qu’il en est encore temps.

Les gens normaux ont un reflex Pavlovien. Ils se font piquer une fois, après, toute leur vie, ils le tuent le moustique, évidemment.

Pas moi. Non, moi j’ai presque toujours la flemme de l’écraser, le moustique. J’ai trop froid la nuit, alors je reste sous ma couette et je m’endors, en espérant naïvement qu’à mon réveil il ne sera plus là. Je me lève chaque fois le corps constellé de ridicules volcans rouges. Et je me gratte des jours durant, pendant des heures, comme une idiote.

Le dernier moustique en date mesure 1mètre 73, pèse 70 kilos, et a assez de mon sang pour nourrir ses mouflets pendant 10 ans.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

La question qui me turlupine (depuis un moment) est la suivante : à quoi pensent-ils quand ils te pompent (le sang) ?